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J’ai (encore re)joué à Mass Effect

Ecrit par ~ zwindler ~

Mais pourquoi parler d’un jeu vidéo ?

J’ai failli faire un thread Twitter et puis je me suis rappelé comment ça me gave à chaque fois que je vois quelqu’un faire un thread de 50 tweets.

C’est horrible à lire, il y a des gens qui commentent sur chaque tweet, du coup tu loupes la moitié du débat, ou alors tu « drill down » et après tu ne sais plus où t’en est.

Bref, une fois n’est pas coutume, je vais donc faire un article pas technique pour un sou, car les jeux vidéos c’est une de mes passions, comme les containers et les machines virtuelles. Ca a donc parfaitement sa place sur ce blog :-p.

Mais c’est quoi, Mass Effect ?

J’vais pas perdre trop de temps avec ça, je vais vous coller ce qu’en dit Wikipedia

Mass Effect est une franchise se déroulant dans un univers de science-fiction et détenue par Electronic Arts. La franchise s’apparente à un feuilleton spatial : en 2148, l’humanité découvre une technologie d’origine extraterrestre lui permettant de partir à la conquête de l’espace. Le premier jeu de la série se déroule en 2183 dans notre propre galaxie, la Voie lactée, et relate la quête du Commandant Shepard, pour empêcher le « Spectre » renégat Saren Arterius de mener une armée de Geth, des machines ayant acquis une forme d’intelligence collective élaborée, à la conquête de la galaxie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mass_Effect On parle souvent de la trilogie Mass Effect, car l’histoire principale est une déroule sur 3 jeux, sortis respectivement en 2007, 2010 et 2012 (avec un spin off, Andromeda, qui n’a pas aussi bien marché).

Le jeu est classé comme action-RPG, car on passe la moitié du temps dans des phases d’action/tir (TPS / FPS) et l’autre moitié dans un univers RPG (système de niveaux, compagnons, PNJ, quêtes, …).

Et la raison pour laquelle j’ai rejoué une nouvelle fois à ce jeu (la dernière fois c’était en 2015) est que EA a sorti une version « Legendary Edition ». Elle comprend des corrections de bugs, un lifting visuel, mais surtout l’intégralité des DLCs inclus (une 30aine, que je n’avais pas pu faire à cause de leur prix prohibitif).

L’occasion rêvée de redécouvrir ce jeu qui m’a tant marqué, sur un PC bien costaud (i7+RTX3070) et un écran ultrawide 3440×1440 (le Mi Curve 34)

Et qu’est ce qu’il a de si exceptionnel, ce Mass Effect ?

Si c’est la 3ème fois que je me fais la trilogie complète, ce n’est pas pour des clopinettes. Tout dans ce jeu est un chef-d’œuvre. L’écriture d’abord et surtout, car comme il s’agit d’un RPG, on attend ce type de jeu une intrigue riche, des dialogues multiples avec plusieurs possibilités entre les compagnons et les PNJ.

Mais on peut aussi parler du design des personnages, des créatures, des vaisseaux (bah oui c’est de la SF dans l’espace, il faut des vaisseaux qui en jettent). Même si le premier opus est en deçà (car la franchise n’avait pas encore décollé), les jeux sont globalement tous réussis, ce qui donne une cohérence à l’ensemble.

Et l’OST est toujours au TOP !

La continuité entre les trois jeux, marque de fabrique de Mass Effect

Une des promesses de Mass Effect, qui a grandement contribué au succès du jeu, c’est le fait que contrairement à d’autres jeux, ce n’est pas uniquement les actions réalisées dans le jeu en cours qui ont des impacts sur la suite du jeu.

Dans Mass Effect, des actions réalisées dans le premier ou le second opus ont des impacts plus ou moins forts sur le 3ème. Ce point est à pondérer bien sûr, car la fin de Mass Effect, qui a paru un peu « bâclée » car elle ne dépend que très peu de vos actions. Ca a été un peu gommé par la suite, avec un DLC gratuit ajouté rapidement après.

Mais au-delà de ça, le nombre de fois où je me suis « bloqué » une option à cause d’un « mauvais » choix, plusieurs missions (voire un jeu avant) est conséquent.

Les possibilités sont nombreuses, les choix ont de vraies conséquences. Ca donne un grand boost de réalisme à l’épopée.

Les personnages

L’immersion passe aussi par les personnages. Si certains sont très anecdotiques, voire barbants (quelqu’un se souvient de qui est Kaidan ? A quoi sert Jacob ?), la plupart sont hauts en couleur, attachants, crédibles.

Comme beaucoup, je suis fan de Joker, le pilote du Normandy (le vaisseau qui nous permet de nous déplacer dans toutes nos aventures), pour sa décontraction et son humour (particulièrement dans le 2). A tel point que je me souvenais de certaines blagues (ce qui ne m’a pas empêché de pouffer comme un neuneu devant mon écran).

Dans un style différent, même si je n’aime pas ce personnage, il faut reconnaître que la torturée Jack est particulièrement travaillée. Légion, Garrus, Tali, Wrex… tous ont leur histoire, leur caractère, leurs prises de tête. Et ils évoluent au fil des opus, en fonction de comment vous jouez et ce que vous leur dites.

Débloquer de nouveaux dialogues après certaines missions devient donc vite une nouvelle récompense (en plus d’avoir progressé dans le jeu), c’est très addictif.

Les retouches graphiques

Ma fille dirait : « c’est magnifique et en plus, c’est beau ».

C’est ça que je pense quand je pense à Mass Effect : un univers SF “beau”.

Et la Legendary Edition amène tout un lot d’amélioration graphiques à cet univers déjà superbe (détaillés dans 3 blogs posts avec des comparaisons avant/après). Si ça vous intéresse, je vous invite vraiment à aller jeter un oeil et jouer avec les sliders pour voir à quel point la technique (lumières, ombres, textures) s’est améliorée, même sans changer fondamentalement les modèles 3D.

Avant/Après

Alors après on ne va pas se mentir, il n’y a pas de miracle. ME1 (Mass Effect 1 pour les intimes) est vraiment vieux. Même avec les efforts pour refaire certains niveaux pour y ajouter des détails, des polygones et des meilleures textures, … c’est anguleux et… daté.

La passerelle du Normandy

Rocket league

Bon, il faut être honnête, tout n’est pas parfait dans cette trilogie.

Le premier opus reposait très largement sur une composante d’exploration de planètes en véhicule blindé (le MAKO) qui était particulièrement pénible. Sur certaines planètes accidentées, les déplacements durent une éternité et le jeu fini par ressembler à une parodie de Rocket League.

D’autant plus que les phases de combats dans le véhicule lui-même n’ont aucun intérêt, le M35 Mako était tout simplement invincible (même les plus gros adversaires, de genre de gros vers, ont du mal à en venir à bout).

Geologist Simulator

L’exploration dans Mass Effect 1 ne se limitait d’ailleurs pas à trouver des ennemis et remplir des quêtes, mais aussi à trouver des ressources pour gagner de l’argent (c’est bien connu, quand on sauve la galaxie, on prend le temps de placer des balises pour aller exploiter des ressources minières pour tard).

Comme les gens ont râlé, l’exploration a quasiment totalement disparu du 2ème opus (modulo le DLC Firewalker qui rajoute le Hammerhead) mais a été remplacée par un mini-jeu vous obligeant à scanner toutes les planètes que vous rencontrez (des dizaines ? une centaine ?) et d’y envoyer des sondes dessus pour récolter les ressources vous permettant d’améliorer votre équipe et votre vaisseau. Horrible…

LA PURGE !

Gameplay

Ce que je reproche à la trilogie également, c’est son gameplay qui change du tout au tout d’un jeu à l’autre.

D’un “action RPG” un peu mou (les combats sont horriblement lents, Shepard est un vrai fer à repasser qui ne sait sprinter que 5 secondes) avec un menu de compétences riche dans ME1, on passe à quasiment un TPS nerveux avec des possibilités de customisations rikiki dans le 2 pour revenir à un entre deux dans le 3 (disons que c’est le 2, en mieux).

Les compétences dans ME1

Si jamais vous vous laissez tenter par l’aventure Mass Effect, ne vous arrêtez pas au 1. Le 2 est bien meilleurs en termes de gameplay et le 3 est encore au-dessus.

DLCs

La Legendary Edition vient avec pas moins de 40 DLCs. La plupart sont juste des DLCs ajoutant des armes, des armures ou ce genre de détails cosmétiques. Au final, on se retrouve noyés sous des tonnes de contenus additionnels qui n’ajoutent pas grand-chose, si ce n’est de la confusion.

Cependant, on a aussi les DLCs qui rajoutent des missions et des morceaux à l’histoire.

Pour le 2ème opus, les histoires de Zaeed et Kasumi, tout comme la mission « Overlord », sont correctes. D’autant que les 2 compagnons complètement bien l’équipe pour le reste de l’aventure.

« Lair of the Shadow Broker » s’intègre lui parfaitement dans l’histoire et permet de bien comprendre l’absence de Liara entre le 1 et le 3.

Pour le 3ème opus, « From Ashes » et « Leviathan » apportent une vision totalement différente du dernier jeu. C’était agréable car ça m’a donné l’impression de redécouvrir le jeu que je connais pourtant bien.

Cependant ça se fait (je trouve) au prix d’une légère perte de cohérence, notamment sur l’intrigue principale. On apprend beaucoup de chose sur les « méchants » et pour autant, notre personnage semble encore surpris quand on progresse dans ME3. Dommage.

« Omega » était juste une mission « bourrin » même si bien écrite et superbe, « Citadel » était vraiment déplaisant (votre équipe passe du bon temps dans un appart pendant que la galaxie est à feu et à sang… meh.).

Au revoir Shepard

Après 3 runs complets du jeu, dont plus de 100h passées juste sur la Legendary Edition cette année, il est probablement temps pour moi de dire définitivement au revoir à Shepard (forcément FemShep, Parangon, Controle à tous les coups).

Ça me fait un petit pincement au cœur et cet article était pour moi l’occasion de partager avec vous cette passion que j’ai pu avoir pour ce jeu.

Licensed under CC BY-SA 4.0
Dernière mise à jour le 26 Jul 2021 07:00 CEST

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