Deuxième jour !!
Si vous voulez lire le compte rendu du premier jour, c’est par ici
Après un repas des speakers des plus sympathiques, c’est parti pour une deuxième journée à Voxxed Days Luxembourg.
“PAG” (Pierre Antoine) a rapidement parlé de l’organisation de ce genre d’événements. Cette année, 200 talks ont été proposés, mais il a fallu en sélectionner seulement 70.
Pierre Antoine a également remercié les “Golden tickets” qui participent à la notation et facilitent donc le choix des talks pour les orgas.
Darwinisme numérique
Cette keynote d’ouverture de ce 2ème jour a été réalisée par Didier GIRARD (Co-CEO SFEIR).
Pour lui, l’informatique, c’est un des métiers les plus “durs” du monde. C’est aussi très souvent un métier “passion” (quand il a posé la question à la salle, 80% des gens ont levé la main).
Son motto : ne jamais confier son avenir à un tier, pour rester maitre de sa vie pro. Ca nécessite de comprendre le futur, d’où la référence à Darwin et la survie du plus apte ;-).
son constat, c’est que notre monde est en perpétuelle évolution (car il n’aime pas dire en “transformation numérique”) et 3 types d’entités doivent évoluer pour ne pas être inapte à ce “nouvel” environnement.
D’abord, les nations (notamment européennes), qui doivent devenir souveraines (attention à la connotation politique du terme). C’est autant vrai sur le software que le hardware. C’est aussi à nous en tant que citoyens d’être exigeants sur les services fournis par son pays.
Ensuite, les entreprises traditionnelles, qui se retrouvent toutes concurrencées par des entreprises “natives” (medtech, agritech, ****tech). Elles doivent s’adapter (dans le mouvement), rester compatibles avec le futur (pas le présent, encore moins le passé), passer plus vite en prod (accept failure as normal, blameless).
Enfin, les individus (notamment dans la tech), qui doivent toujours chercher à travailler leur employabilité future.
On trouve un job sur ses hard skills, on fait carrière avec les softs skills.
Pour terminer, Didier nous a fait une petite citation inspirante qui m’a plu (même pas apocryphe, pour une fois)
Le hasard ne favorise que les esprits préparés – PASTEUR
REST, gRPC, GraphQL, Webhooks : dans quelles situations ?
Ce talk de François DELBRAYELLE était un tour d’horizon de toutes les solutions pour faire discuter des composants web entre eux (avantages, inconvénients, patterns).
Dans le cadre du talk, il nous a présenté différents moyens de faire communiquer des processus entre eux.
On a comparé :
- REST
- GraphQL
- gRPC
- les Webhooks
En quoi ils étaient différents, dans quels cas ils étaient conseillés. J’étais assez content de voir que j’avais assez de culture générale pour savoir globalement comment ça marchait ;-)
Les slides sont disponibles ici
Side note: ça m’a fait sourire d’entendre reparler de SOAP et de Corba 🙃, source de cauchemars en école d’ingé.
Lead Dev, 3 ans d’xp, et alors ?
Cette fois-ci j’ai réussi à organiser mon temps, de manière à être disponible pour les Lightning talks du midi.
Le premier que je suis allé voir était un talk sur le métier de “Lead dev”, réalisé par Lise QUESNEL.
Passer lead est avant tout une question de mindset / soft skills et elle nous a démontré qu’il était possible (au travers de son propre parcours) de devenir lead dev avec seulement 3 ans d’expérience.
Pas forcément besoin d’avoir 10 ans d’XP, de ne plus coder ou d’être un homme.
Elle nous a donné sa définition de ce qu’est un lead dev et en quoi c’est distinct d’un expert technique.
Le lead dev accompagne l’équipe à la réussite du projet Le lead dev a plus de réunion, c’est parfois difficile de ne pas se retrouver avec l’agenda rempli
Tout petit point de désaccord, je ne suis pas totalement en phase avec sa définition du “tech lead”, relégué à la simple expertise technique (à un moment du talk). De mon point de vue, le techlead est simplement un “lead dev” sur un domaine technique donné, avec tout ce que ça implique en termes de “soft skills”.
Mais ce genre de point de vue dépend énormément de l’entreprise dans laquelle on travaille.
Améliorer les compétences et les infrastructures avec les katas d’architecture
Juste après, j’ai enchaîné avec un talk d’Alexandre TOURET sur les katas d’architecture.
Devenir un bon architecte logiciel s’apprend par la pratique. S’entraîner permet d’éviter de prendre des mauvaises décisions en conditions réelles.
Le but d’un kata d’archi est de former à la conception d’architectures logicielles dans le cadre d’un même exercice donné à plusieurs équipes mixtes (juniors, seniors, ops, etc).
Pas familier avec les Katas (je connaissais vaguement le concept et savais que certains devs en font entre eux), j’ai adoré l’idée (encore plus pour le côté mixité des profils dans chaque équipe).
J’aimerais vraiment tester un jour.
Les slides sont disponibles ici et il y a plusieurs liens pour trouver des katas, justement.
Performance et prix, comment le hardware influence nos programmes : le journal du hard pour les dev
Forcément, un talk avec Quentin ADAM qui parle de hardware, j’étais obligé d’y aller ;)
Qui connaît la ref des CPUs dans ses serveurs ici ? Qui a fait de l’assembleur ? Ah ! mais vous êtes quand même un peu vieux en fait
Quentin a abordé beaucoup de sujets différents. Le but de talk était visiblement de faire un tour d’horizon de pourquoi le hardware, c’est important quand on fait du software (et aussi de comment en tirer le meilleur parti) !
C’est intéressant de savoir quel CPU on utilise, car en fonction du CPU on a différents jeux d’instructions et des architectures optimisées pour différents besoins. La plateforme peut avoir un impact capital sur les performances ou l’efficacité (perf par watt) de certains workloads.
J’ai d’ailleurs eu un exemple concret la semaine dernière, avec un workload de type calcul matriciel et des performances allant du simple au double d’un CPU à l’autre.
Achetez les processeurs avec les jeux d’instructions dont vous avez besoin !
Ca a évidemment parlé de compiler soi-même son kernel et ses binaires, mais aussi du European Chip Act (souveraineté, construire des CPUs sur le sol européen va être beaucoup plus simple), d’Open compute projet et de DPU (smartNIC, etc).
Difficile de louper la patte de David Legrand sur les benchs. J’ai aussi beaucoup souri quand Quentin a parlé de DPU et d’OCP, des sujets très très geeks qui auraient eu toute leur place chez NextInpact (cf cet article sur les DPU). David, tu sembles être tombé au bon endroit ;-).
Fin
Malheureusement (surtout vu comment c’était magnifique le Meet and Greet), j’ai dû quitter la conférence plus tôt pour rentrer chez moi 😭 (photos de speakers qui eux sont restés)
(Lien cassé Marcy a fermé son compte Twitter)
Pour être sûr d’avoir mon avion et éviter le taxi, je suis parti à 15h30 pour finalement arriver (en courant à la correspondance) à l’aéroport à 17h15 😬😬😬.
J’ai donc loupé plusieurs talks que j’aurais aimé voir (notamment “Faire évoluer ses API HTTP, une approche en plusieurs étapes” de Nicolas FRÄNKEL et “Vertex AI: Pipelines for your MLOps workflows” de Marton KODOK).
Je remercie une fois encore les organisateurs de la conférence d’avoir accepté un de mes talks. C’était vraiment top, tout s’est passé comme sur des roulettes, autant la salle que le traiteur, en passant par la technique.
J’ai eu de chouettes discussions avec Quentin, Cécile, Aurélie, Philippe, Olivier (en plus de tous ceux que j’ai déjà cité hier et ceux que j’oublie)…
Au revoir Luxembourg, à bientôt j’espère !